26 avril 2016

La Souabe baroque

Depuis notre fondation, une grande partie des offices de notre séminaire se déroulent dans la vaste église du sanctuaire marial de Wigratzbad, de manière à ce que les fidèles puissent en profiter. Mais esthétiquement, cette église est un pur produit du minimalisme architectural et liturgique des années 70, assez peu adapté malheureusement à la célébration de la messe traditionnelle.

Toutefois il nous suffit de faire quelques kilomètres en voiture pour découvrir les splendides églises baroques dont regorge notre région, la Souabe, à cheval sur le Bade-Wurtemberg et l'ouest de la Bavière. 


Fresque de la nef de Landsberg

L’art baroque est né à Rome au début du 17e siècle, dans un climat de fête perpétuelle, d'enthousiasme, voire d'euphorie. Il va se développer en Italie, en Espagne, mais aussi en Europe centrale, jusqu’aux pays Baltes et la Russie. La France lui préfèrera la majesté plus mesurée du classicisme. 

En Allemagne, et dans les pays touchés par la Réforme luthérienne, il est promu en réaction à l'austérité protestante, pour manifester sensiblement la joie du salut. Il suffit généralement de lever les yeux : la fresque centrale de la nef rend le ciel présent, pour montrer que c'est bien la foi catholique qui assure la transition vers le paradis. L'église (le bâtiment) est le chemin assuré vers le ciel, puisque l'Eglise (la communauté catholique) est la barque de St Pierre, donc l'arche du salut.


Landsberg

En pays souabe, succédant généralement à un gothique plus hiératique, le baroque apparaît comme un style caractérisé par le souci de la lumière, la dynamique des formes, le luxe des détails, la profusion des ornements, avec une riche polychromie. 

Parfois chargé, toujours spectaculaire, ce baroque allemand exprime parfaitement le message catholique à destination des fidèles, le sermon du prédicateur étant illustré avec abondance par un décor exaltant, souvent basé sur la forme de la spirale, ce qui entraîne vers le ciel.

On le doit à des artistes, architectes, peintres, sculpteurs et stucateurs comme Thumb, Feuchtmayer, Zimmermann, les frères Asam ou le Français Cuvilliès, entre autres. 

En voici un petit florilège, glané au hasard de nos sorties dans la région :


Abbatiale de Weingarten

Coupole de Weingarten

Prieuré de Birnau


Cathédrale de Freising (où fût ordonné l'abbé Joseph Ratzinger)

Abbatiale des prémontrés de Roggenburg

Ochsenhausen

Bad Schussenried


Abbatiale bénédictine d'Ottobeuren

Le choeur

Collégiale de Diessen

Abbaye d'Andechs

Messe à Irsee

La chaire de l'abbaye d'Irsee



17 avril 2016

Participation à un projet de l'Ecole biblique française de Jérusalem

Depuis plusieurs mois, nos meilleurs latinistes francophones collaborent à un programme passionnant, qui nous a été proposé par la prestigieuse Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem (EBAF). Il s'agit de réviser une des traductions françaises de la Bible, tout en indiquant dans le texte les variantes de la tradition latine, telles qu'elles apparaissent dans la Vulgate. Le résultat sera prochainement disponible en ligne, gratuitement. 

Dans cette entreprise ambitieuse à laquelle participent beaucoup d'équipes, nos six séminaristes se sont vu attribuer le livre des Juges dans l'Ancien Testament, et l'évangile selon St Jean pour le Nouveau. 

Le P. Olivier-Thomas Venard op, vice-recteur de l'Ecole biblique et maître d'oeuvre de l'extraordinaire projet de recherche "La Bible en ses Traditions", nous a fait l'honneur de séjourner parmi nous durant toute la semaine passée, pour travailler avec le groupe et le stimuler par des développements exégétiques et théologiques de haut vol.





13 avril 2016

2016 - Bon Pasteur à Paris

Au terme des vacances de Pâques, les séminaristes français se sont retrouvés à Paris pour le dimanche du Bon Pasteur, journée de prière pour les vocations. A l'aimable invitation de M. l'abbé Marc Guelfucci, curé de la paroisse Saint-Eugène Sainte-Cécile dans le neuvième arrondissement, ils ont servi et chanté la messe célébrée par l'abbé Arnaud Renard, tandis que l'abbé Hubert Bizard, vice-recteur du séminaire (et ancien grand-clerc de la paroisse), donnait l'homélie.