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4 décembre 2014

Consécration de pierres d'autel

Le 2 octobre dernier, l'abbé Bizard, vice-recteur et préfet de la liturgie, s'est rendu avec quelques séminaristes au Liechtenstein, chez Mgr Wolfgang Haas, évêque de Vaduz. 

Celui-ci avait généreusement accepté de célébrer une cérémonie assez rare et insolite : la consécration de 23 pierres d'autel, destinées aux autels portatifs de différents prêtres de la FSSP.

Depuis l'Antiquité, le Saint Sacrifice de la messe doit être célébré sur un autel en pierre, contenant quelques reliques de martyrs, ou bien sur un autel portatif, à la surface duquel s'encastre une pierre d'autel. Dans notre cas, le pontife a donc consacré non pas des autels entiers, mais les pierres qui seront placées sur des autels mobiles. 

La cérémonie de consécration est un mélange de l'ancien rit romain et du rit gallican. Elle emprunte aussi au cérémonial prescrit par Dieu pour la consécration de l'autel du Temple de Jérusalem dans l'Ancien Testament, avec des rites de purification et d'onction. 

Ci-dessous on voit donc se dérouler toutes les étapes de la consécration : confection et application de l'eau grégorienne, mélange d'eau, de sel, de cendre et de vin (purification) ; puis mise en place des reliques dans la cavité prévue, qui est scellée avec du ciment ; enfin onction avec l'huile des catéchumènes et le saint chrême, encensement et prières de consécration et de conclusion.

La pierre d'autel pour l'autel portatif symbolise tout l'autel, qui lui-même est le symbole du Christ. Lieu du sacrifice de la messe, renouvellement non sanglant du sacrifice de la croix, sa consécration est la cérémonie liturgique qui comporte le plus de signes de croix : près de deux cents au total. Que cela nous encourage à développer notre sens du sacré : l'autel n'est pas une table ordinaire, et il doit être l'objet de notre vénération, comme autour de lui tout le sanctuaire.