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26 avril 2017
17 avril 2017
2017 - Pâques / Ostern
Cette année, c'est dans la petite église d'Itzlings que nous avons célébré la vigile pascale.
Beaucoup de séminaristes sont déjà partis, pour aider les prêtres dans nos différents apostolats. Nous les retrouverons pour le troisième trimestre, au terme de vacances bien méritées. Le retour comprendra une étape à Fribourg, où nous sommes invités par l'abbé Evrat pour le dimanche du Bon Pasteur, traditionnellement consacré à la prière pour les vocations (29 avril). A Wigratzbad, les cours reprendront le 2 mai.
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14 avril 2017
Vendredi Saint : Le reniement de saint Pierre
Le musée du Louvre présente jusqu'au 22 mai 2017 une exposition consacrée à Valentin de Boulogne, peintre français mort en 1634 à Rome où il passa toute sa carrière. Adepte de la "manière sombre", il est considéré comme le plus doué des disciples du Caravage, qui venait de révolutionner la peinture en l'orientant vers un réalisme parfois abrupt, servi par l'emploi du clair-obscur.
Peu après son arrivée à Rome vers 1614, Valentin de Boulogne réalise une grande huile sur toile (large de 2,40 m) pour illustrer le reniement de saint Pierre. Elle est conservée habituellement à Florence, à la Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi.
Sur un fond brun, la scène nous présente, autour d'un bas-relief antique, sept personnages, formant trois groupes. Au centre, deux soldats jouent de l'argent aux dés. Les dés viennent d'être lancés, et n'ont pas encore donné leur résultat. Quel sera le sort ? Habilement, ce suspense renvoie à ce qui passe autour : un événement sur la gauche distrait les deux personnages de droite. Un officier au plumet blanc montre de la main gauche (qui se retrouve au centre du tableau) le vieillard qu'une servante vient d'agripper. Du pouce, son interlocuteur nous renvoie plus discrètement vers la même scène. Le vieillard qui se réchauffait auprès d'un brasero ne semble pas rassuré. Tendu vers l'avant, il semble désireux de quitter le tableau pour échapper à cette femme agressive, flanquée d'un soldat sombre et menaçant. Une fois les dés jetés, les soldats se relèveront-ils pour l'appréhender ? Qu'adviendra-t-il alors de Pierre, et de l'Eglise à travers lui ? Sans St Pierre, le paganisme évoqué par le pesant bas-relief resterait-il seul vainqueur ?
Centrée sur le jeu des soldats, l'organisation de cette oeuvre illustre parfaitement le thème du reniement : St Pierre cherche à fuir, il voudrait s'enfoncer dans la nuit plutôt que de reconnaître qu'il est disciple de Jésus. S'il l'avouait, il reviendrait à la place d'honneur, au centre, en retrouvant son intégrité et sa dignité. Mais son attitude, si contraire à ses grandes promesses de fidélité, lui vaut de sortir du tableau, comme s'il sortait de l'Histoire.
Le jeu de dés évoque un autre jeu, celui des mains, très réalistes, vivantes, véhémentes, "à l'italienne". Cette vivacité ajoute à l'anxiété de St Pierre, et au trouble qui agite son âme.
Les accessoires ne sont pas anodins. Les deux pièces d'argent posées sur la table renvoient aux trente deniers obtenus par Judas, tandis que nous reverrons les dés au pied de la Croix, quand les soldats (les mêmes ?) se partageront les vêtements de Jésus. L'officier qui désigne Pierre sera peut-être le centurion affirmant à la mort du Christ que "vraiment celui-ci était Fils de Dieu !" (ce que St Pierre n'a pas ici le courage de confesser)... Sa manche rouge peut évoquer le sang généreusement versé par Jésus, ce sang que l'apôtre a si peur de verser lui-même.
Quant aux braises du feu, elles reviendront plus tard, quand le Christ ressuscité préparera pour ses disciples un repas de poissons, avant que St Pierre ne rachète son triple reniement par une triple protestation d'amour (en Jn 21).
En ce Vendredi Saint, cette oeuvre originale nous renvoie à nos propres trahisons. Mais le destin de Saint Pierre, né de la grâce du Christ stimulant son repentir, nous encourage à espérer avec confiance.
NB : lu de droite à gauche, ce tableau n'est pas sans rappeler par sa mise en scène un des chefs-d'oeuvre du Caravage, la Vocation de St Matthieu (le mouvement, le nombre des personnages, l'argent, la rapière, la manche rouge...). Avec une différence majeure : à ce moment, St Pierre fait corps avec son Seigneur.
Peu après son arrivée à Rome vers 1614, Valentin de Boulogne réalise une grande huile sur toile (large de 2,40 m) pour illustrer le reniement de saint Pierre. Elle est conservée habituellement à Florence, à la Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi.
Sur un fond brun, la scène nous présente, autour d'un bas-relief antique, sept personnages, formant trois groupes. Au centre, deux soldats jouent de l'argent aux dés. Les dés viennent d'être lancés, et n'ont pas encore donné leur résultat. Quel sera le sort ? Habilement, ce suspense renvoie à ce qui passe autour : un événement sur la gauche distrait les deux personnages de droite. Un officier au plumet blanc montre de la main gauche (qui se retrouve au centre du tableau) le vieillard qu'une servante vient d'agripper. Du pouce, son interlocuteur nous renvoie plus discrètement vers la même scène. Le vieillard qui se réchauffait auprès d'un brasero ne semble pas rassuré. Tendu vers l'avant, il semble désireux de quitter le tableau pour échapper à cette femme agressive, flanquée d'un soldat sombre et menaçant. Une fois les dés jetés, les soldats se relèveront-ils pour l'appréhender ? Qu'adviendra-t-il alors de Pierre, et de l'Eglise à travers lui ? Sans St Pierre, le paganisme évoqué par le pesant bas-relief resterait-il seul vainqueur ?
Centrée sur le jeu des soldats, l'organisation de cette oeuvre illustre parfaitement le thème du reniement : St Pierre cherche à fuir, il voudrait s'enfoncer dans la nuit plutôt que de reconnaître qu'il est disciple de Jésus. S'il l'avouait, il reviendrait à la place d'honneur, au centre, en retrouvant son intégrité et sa dignité. Mais son attitude, si contraire à ses grandes promesses de fidélité, lui vaut de sortir du tableau, comme s'il sortait de l'Histoire.
Le jeu de dés évoque un autre jeu, celui des mains, très réalistes, vivantes, véhémentes, "à l'italienne". Cette vivacité ajoute à l'anxiété de St Pierre, et au trouble qui agite son âme.
Les accessoires ne sont pas anodins. Les deux pièces d'argent posées sur la table renvoient aux trente deniers obtenus par Judas, tandis que nous reverrons les dés au pied de la Croix, quand les soldats (les mêmes ?) se partageront les vêtements de Jésus. L'officier qui désigne Pierre sera peut-être le centurion affirmant à la mort du Christ que "vraiment celui-ci était Fils de Dieu !" (ce que St Pierre n'a pas ici le courage de confesser)... Sa manche rouge peut évoquer le sang généreusement versé par Jésus, ce sang que l'apôtre a si peur de verser lui-même.
Quant aux braises du feu, elles reviendront plus tard, quand le Christ ressuscité préparera pour ses disciples un repas de poissons, avant que St Pierre ne rachète son triple reniement par une triple protestation d'amour (en Jn 21).
En ce Vendredi Saint, cette oeuvre originale nous renvoie à nos propres trahisons. Mais le destin de Saint Pierre, né de la grâce du Christ stimulant son repentir, nous encourage à espérer avec confiance.
NB : lu de droite à gauche, ce tableau n'est pas sans rappeler par sa mise en scène un des chefs-d'oeuvre du Caravage, la Vocation de St Matthieu (le mouvement, le nombre des personnages, l'argent, la rapière, la manche rouge...). Avec une différence majeure : à ce moment, St Pierre fait corps avec son Seigneur.
13 avril 2017
2017 - Messe chrismale
Ce jeudi matin, nous étions dans la cathédrale de Vaduz au Liechtenstein, pour la messe chrismale célébrée dans la forme extraordinaire par Mgr Wolfgang Haas, archevêque du diocèse. Les prêtres et séminaristes de Wigratzbad ont prêté main forte au clergé local, pour la majestueuse cérémonie de consécration des saintes huiles. Pour l'occasion, le pontife est assisté de douze prêtres, sept diacres et six sous-diacres.
C'est le nonce apostolique en Suisse, Mgr Thomas E. Gullickson, qui a prononcé l'homélie.
C'est le nonce apostolique en Suisse, Mgr Thomas E. Gullickson, qui a prononcé l'homélie.
10 avril 2017
2017 - Rameaux
La Semaine Sainte a débuté dimanche avec la messe des rameaux, célébrée par l'abbé Deneke dans l'église paroissiale de Wohmbrechts.
De lundi matin à mardi soir, les séminaristes sont en récollection, pour préparer le Triduum, qui débutera jeudi dans la cathédrale de Vaduz au Liechtenstein, avec la messe chrismale célébrée par Mgr Haas.
De lundi matin à mardi soir, les séminaristes sont en récollection, pour préparer le Triduum, qui débutera jeudi dans la cathédrale de Vaduz au Liechtenstein, avec la messe chrismale célébrée par Mgr Haas.
8 avril 2017
Un livre et un CD pour les anglophones
A nos lecteurs anglophones, nous recommandons chaleureusement deux publications de notre District américain :
- un nouveau livre consacré à l'explication des cérémonies de la liturgie traditionnelle : "Nothing Superfluous: An Explanation of the Symbolism of the Rite of St. Gregory the Great", par l'abbé James Jackson, ancien recteur de notre séminaire de Denton, et actuellement supérieur de notre apostolat à Littleton (Colorado). L'ouvrage est préfacé par l'évêque de Lincoln (Nebraska) et le Père abbé de l'abbaye de Clear Creek (Oklahoma). A commander ici.
- un CD intitulé "Requiem", consacré au chant de la messe des funérailles, à paraître le 12 mai. Réalisé dans la chapelle de notre séminaire américain, cet enregistrement co-produit par Sony Classical a été dirigé par Christopher Alder, un producteur à la carrière prestigieuse (récompensé par 11 Grammy Awards). Les vingt pièces enregistrées par nos prêtres comprennent, outre l'émouvant répertoire grégorien, des pièces de polyphonie composées par Palestrina et Martini. Comme en témoigne le producteur à propos de la FSSP : "cette communauté a de toute évidence consacré beaucoup d'efforts à l'éducation musicale dans son programme de formation des futurs prêtres. Ils connaissent intimement ce répertoire, puisqu'il jaillit d'eux comme si c'était de la poésie récitée à l'infini. Ils le connaissent par coeur, à tous les sens du terme puisque le texte est à la fois reçu et chanté au plus haut niveau".
- un nouveau livre consacré à l'explication des cérémonies de la liturgie traditionnelle : "Nothing Superfluous: An Explanation of the Symbolism of the Rite of St. Gregory the Great", par l'abbé James Jackson, ancien recteur de notre séminaire de Denton, et actuellement supérieur de notre apostolat à Littleton (Colorado). L'ouvrage est préfacé par l'évêque de Lincoln (Nebraska) et le Père abbé de l'abbaye de Clear Creek (Oklahoma). A commander ici.
- un CD intitulé "Requiem", consacré au chant de la messe des funérailles, à paraître le 12 mai. Réalisé dans la chapelle de notre séminaire américain, cet enregistrement co-produit par Sony Classical a été dirigé par Christopher Alder, un producteur à la carrière prestigieuse (récompensé par 11 Grammy Awards). Les vingt pièces enregistrées par nos prêtres comprennent, outre l'émouvant répertoire grégorien, des pièces de polyphonie composées par Palestrina et Martini. Comme en témoigne le producteur à propos de la FSSP : "cette communauté a de toute évidence consacré beaucoup d'efforts à l'éducation musicale dans son programme de formation des futurs prêtres. Ils connaissent intimement ce répertoire, puisqu'il jaillit d'eux comme si c'était de la poésie récitée à l'infini. Ils le connaissent par coeur, à tous les sens du terme puisque le texte est à la fois reçu et chanté au plus haut niveau".
2 avril 2017
2017 - Diaconat dans notre séminaire américain
Le 25 mars, au terme d'une retraite prêchée par Mgr Andrew Wadsworth, prélat britannique spécialiste de la musique sacrée, et secrétaire de la Commission épiscopale internationale pour la liturgie en langue anglaise, dix séminaristes ont reçu le diaconat dans la chapelle de notre séminaire de Denton (Nebraska). Le pontife était Mgr Robert Morlino, évêque de Madison, dans le Wisconsin.