30 novembre 2013

La procure

Les séminaristes procureurs et bibliothécaires ont profité des deux journées libres de novembre pour écumer les bibliothèques diocésaines de l'est de la France, dénichant les ouvrages les plus recherchés par leurs confrères. Aujourd'hui après le déjeuner c'était donc la ruée dans la salle du conseil. Il ne manquait que le sapin de Noël...





 


Il faut dire que le temps est propice à la lecture...


28 novembre 2013

Journées libres : Innsbruck

Lors des Journées libres des 22 et 23 novembre, les séminaristes ont pu se détendre et se cultiver en visitant les pays limitrophes, notamment l'Autriche avec Innsbruck, capitale du Tyrol.



Concert sous le célèbre Petit Toit d'or

Cette région alpestre de l'ouest de l'Autriche est pleine de charme, rugueuse mais chaleureuse à l’image même de ses montagnes. Petit par sa géographie mais grand par son histoire, le Tyrol est une région au caractère particulier. 



Le Tyrol fut le théâtre de la révolte des paysans catholiques contre les envahisseurs napoléoniens et leur idéologie révolutionnaire. Armés de simples fusils de chasses et d’outils agricoles, ils se lançaient à l’assaut au cri de « Für Gott, Kaiser und Vaterland : Pour Dieu, l’Empereur et la Patrie ». 



L’aubergiste Andreas Hofer était la tête de l’insurrection. Aujourd’hui encore c’est un héros national en Autriche.

Uniforme de Garde-champêtre

27 novembre 2013

Premiers flocons

La neige arrive à Wigratzbad, avec quelques flocons déposés cette nuit. Mais le temps est encore doux et ce n'est qu'en décembre que le tapis blanc s'installera durablement.



25 novembre 2013

Journées libres : Bergame

Chaque semestre les séminaristes disposent de deux journées de liberté pour se détendre. C'est ainsi que les 22 et 23 novembre dernier ils ont pu s'égayer dans toutes les directions, à la découverte des richesses de la Bavière, mais aussi de l'Autriche (à Salzbourg), de la France (Besançon, Strasbourg) ou encore de l'Italie (le lac de Côme est à trois heures de route).

Un séminariste étant originaire de Bergame, à 30 mn au nord-est de Milan, une messe a pu y être célébrée par le directeur de la propédeutique, assisté de quatre séminaristes, dans la petite église de San Bernardino in Pignolo. Le merveilleux retable représente une "Sainte Conversation" et a été peint pour cet autel en 1521 par le célèbre Lorenzo Lotto, qui a passé douze ans dans la ville.



D'autres splendeurs attendaient les séminaristes, comme la collégiale de Monza, ou encore l'église de Nembro, avec les 248 cierges de son maître-autel...

Monza
Nembro

Les sacristies renferment d'inestimables trésors, admirablement conservés :






Et bien sûr les trésors italiens ne sont pas que liturgiques...



21 novembre 2013

Visite de l'évêque d'Augsbourg - Vêpres

Nous recevions aujourd'hui pour la première fois l'évêque de notre diocèse, Mgr Konrad Zdarsa. 
Nous avons commencé par l'accueillir à l'église paroissiale de notre commune, Opfenbach, pour le chant des vêpres de la Présentation de la Vierge Marie au Temple. 










Visite de l'évêque d'Augsbourg - Accueil au séminaire

Après les vêpres, nous nous sommes réunis autour de l'évêque, pour une présentation de l'ensemble du séminaire par le Recteur, l'abbé Patrick du Faÿ de Choisinet.




Visite de l'évêque d'Augsbourg - Dîner

La soirée s'est terminée par un dîner festif en l'honneur de Mgr Zdarsa, avec les souhaits du Recteur que cette première rencontre très chaleureuse soit bientôt suivie de beaucoup d'autres. Assuré de notre prière filiale, l'évêque d'Augsbourg est reparti pour sa ville épiscopale, à une heure et demie de voiture au nord-est de Wigratzbad.


 





20 novembre 2013

(Archives) Sortie de communauté à Irsee - 19 mars 2012

Le 19 mars 2012, le séminaire a fêté Saint Joseph, patron de l'Eglise universelle, par une messe solennelle célébrée en l'ancienne abbatiale d'Irsee en Bavière. 

L'abbé José Calvin-Torralbo a prêché en latin sur son saint patron. Il s'est exprimé du haut de la chaire, en forme de proue de navire, exemple particulièrement spectaculaire de la fantaisie de l'art baroque bavarois...




Une tenture peinte du XVIIIe siècle cache le retable de l'autel majeur, en raison du Temps de la Passion.

18 novembre 2013

25 ans

La Fraternité Saint-Pierre a fêté son vingt-cinquième anniversaire par la célébration d'une messe solennelle à Paris, grâce à l'accueil fraternel du curé de la majestueuse église Saint-Sulpice, dans le sixième arrondissement.
L'abbé Vincent Ribeton, supérieur du district de France, était le célébrant, assisté comme diacre de l'abbé Sébastien Dufour, directeur de l'Institut de la Croix des Vents - St Joseph à Sées dans l'Orne.
Le sous-diacre de la cérémonie était l'abbé Jean de Massia, diacre de Wigratzbad actuellement en stage pastoral dans notre Maison de Versailles.






80 séminaristes

Les places sont chères à la chapelle... Le séminaire est rempli aux limites de sa capacité. Deo gratias !
Sur les 80 séminaristes, 49 sont francophones, dont 37 Français. 



16 novembre 2013

Peinture allemande et spiritualité chrétienne

Le séminaire de Wigratzbad se trouve à un peu moins de deux heures de voiture de Münich, l’opulente capitale de la Bavière. La ville est culturellement très riche, avec notamment une collection de tableaux mondialement connue, l’Alte Pinakothek, qui offre un panorama remarquable de la peinture européenne du XIIIe au XVIIIe siècle. 
Moins prestigieuse, plus discrète, la Neue Pinakothek qui lui fait face ne manque pas non plus d’intérêt, en poursuivant le parcours de Gainsborough à Van Gogh et Gauguin, tout en privilégiant la peinture allemande du XIXe siècle.
Elle permet de découvrir notamment le meilleur représentant du romantisme germanique, si typique, même s’il a vécu surtout dans le nord de l’Allemagne (à Dresde essentiellement) où se trouve la majorité de ses œuvres. Il s’agit de Caspar David Friedrich (1774-1840), un peintre qui estimait qu’« une véritable œuvre d’art ne peut sortir que d’une âme pure ».

Matin dans le Riesenbirge, 1810

Montagnes farouches et mers de nuage, vallées embrumées et forêts noires, ruines gothiques et nature inviolée… Toute la mélancolie du siècle s’exprime comme en sourdine, au moyen d’une palette volontairement limitée. Bien souvent l’artiste, ou le spectateur, est évoqué au premier plan, par un personnage anonyme, nous tournant le dos pour contempler une nature impressionnante, voire écrasante. La contemplation de la nature mène à un recueillement qui fait comprendre que « tu n’es rien. Dieu est Tout ».

Crépuscule, vers 1835

En réaction au rationalisme des Lumières, le courant romantique prône ainsi un mysticisme à tendance panthéiste, qui voit dans la nature une manifestation aussi éloquente que silencieuse de la présence de Dieu. En admirant l'œuvre de Friedrich, on sent qu’il a fait sienne cette pensée de son contemporain Hölderlin : « Tout mon être se tait pour écouter les tendres vagues de l'air jouer autour de mon corps. Perdu dans le bleu immense, souvent je lève les yeux vers l'Ether ou je les abaisse sur la mer sacrée, et il me semble qu'un esprit fraternel m'ouvre les bras, que la souffrance de la solitude se dissout dans la vie divine ».

Paysage du Riesengebirge, 1810

Les tableaux de Friedrich sont généralement symboliques. Selon le peintre lui-même, les montagnes sont des allégories de la foi, les rayons du soleil couchant symbolisent la fin du monde pré-chrétien, et les sapins représentent l'espoir. Les tonalités souvent froides, l'exposition claire et les contours contrastés mettent en relief l'aspect mélancolique, les sentiments de solitude et d'impuissance de l'homme face aux forces de la nature, manifestation de la grandeur de Dieu.

Croix dans les montagnes, 1808

Le tableau le plus célèbre de Friedrich est sans doute « Le voyageur contemplant une mer de nuages » (peint en 1818, conservé à Hambourg).
Le personnage est tourné vers une haute montagne apparaissant dans le lointain : elle représente Dieu. Les rochers enveloppés de nuages symbolisent les souffrances de la vie. Pour rejoindre Dieu, l'homme doit traverser cette étendue qui ressemble à une mer hérissée de récifs dangereux. De cette manière, Friedrich met en évidence la condition humaine, qui est à la recherche de Dieu et qui doit connaître différentes épreuves avant de l'atteindre. Pour lui, la rencontre de Dieu est une quête perpétuelle et doit être méritée.



Le Séminaire Saint-Pierre n’a certes pas pour objectif de former des romantiques… Mais un prêtre cultivé doit pouvoir apprécier un essai de Goethe ou un poème de Novalis, tout en contemplant un paysage de Friedrich, accompagné d’une sonate de Schubert. Tout ce qui est beau est catholique !